Discographie en leader :
“Quase então” (Trem Azul/Clean Feed) - Portugal, 2003
João Paulo, piano / Paula Oliveira, chant.
“As sete ilhas de Lisboã” (Trem Azul/Clean Feed) - Portugal, 2003
João Paulo, piano, préparé et ancien et accordéon /Paulo Curado, saxophones / Bruno Pedroso, batterie.
“Roda” (empreinte digitale/Nocturne) - France, 2002
Piano solo
"Nascer" (marecordings) - Usa-Japon, 2001
João Paulo, piano / Peter Epstein, saxophones / Ricardo Dias, accordéon
"Esquina" (marecordings) - Usa-Japon, 2000
João Paulo, piano / Peter Epstein, saxophones
"O Exilio " (marecordings) - Usa-Japon, 1998
"Almas" (marecordings) - Usa-Japon 1999

João Paulo, piano / Peter Epstein, saxophones /Carlos Bica, contrebasse
“Luz destino” (marecordings) - Usa-Japon, 1996
João Paulo, clavecin / Ricardo Rocha, guitare portugaise / Mario Franco, contrabasse / Maria Ana Bobone, chant.
“Serra sem fim” (Farol) - Portugal, 1995
João Paulo, piano / Jorge Reis, saxophones /Mari Franco, contrebasse / José Salgueiro, percussions.

   
João Paulo
João Paulo Esteves da Silva est né à Lisbonne le 17 mai 1961, dans une famille de musiciens. Sa mère, la pianiste Leonor Fernandes, enseigne à l'Académie de Sainte Cécile et c'est tout naturellement qu'à quatre ans il commence à apprendre le piano. Parallèlement à ses études classiques, le jeune João Paulo aime à découvrir d'autres styles et part flirter avec le jazz. En 1979, il est invité à participer au Festival international de Jazz de Cascais. Mais il n'oublie pourtant pas ses amours premières puisque l'année suivante (1980) il est admis au conservatoire national de Lisbonne où il obtiendra le diplôme supérieur de piano. Virtuose et touche à tout, João Paulo n'aime pas se laisser enfermer dans des cages dorées dont les barreaux ont des formes de portées : tandis qu'il poursuit des études de haut niveau au conservatoire, il accompagne les jazzmen étrangers et monte son groupe, le "Quintet Crescente", une formation qui remporte très vite un certain succès au Portugal.En 1984, il est reçu au conservatoire national de Rueil-Malmaison et s'installe en France. Pendant cette période, il travaille son jeu pianistique et l'improvisation.Se baladant sans cesse entre les genres musicaux, il donne également nombre de récitals classiques (notamment au Carnegie Hall et au Cami Hall de New York en 1987 et 1989).L'année 1992 marque son retour au Portugal dont il s'est éloigné durant près de 10 ans. Son travail d’écriture pour quatuor à cordes avec le chanteur Vitorino en est le signe le plus visible. En 1995, il fonde le groupe " Almas e Danças " avec le pianiste Mario Laginha, formidable expérience entre le jazz et la musique de chambre, et publie le premier album de son quartet " Serra sem Fim ". Dans le même temps il rencontre le saxophoniste américain Peter Epstein (voir les disques "O Exilio " marecordings 98, "Almas" marecordings 99, "Esquina" marecordings 2000, "Nascer" marecordings 2001).Décidément inclassable, il entreprend des recherches sur la musique populaire portugaise." Le Portugal, a-t-il coutume de dire, est un des rares pays industrialisés qui ait encore une musique traditionnelle vivante. Dans les villages se jouent des rythmes très anciens sur des morceaux qui se perdent dans la nuit des temps et dont on ignore qui les a composé".En particulier il a travaillé sur la parenté entre les musiques portugaises et les musiques juives. Pour cela il a appris l’hébreu et aujourd’hui il crée des improvisations à partir des deux socles civilisationnels.Il est régulièrement appelé comme arrangeur et compositeur par des artistes lusophones aussi divers que Vitorino, Carlos Alberto Moniz, Filipa Pais, Misia, Cristina Branco ou Dona Rosa.A chaque fois, il aborde l'univers de l'autre avec finesse et sensibilité. " Mon travail avec Dona Rosa, raconte-t-il par exemple, a plutôt été de ne pas être présent : une forme d'anti-production pour préserver sa réalité musicale, celle d'une chanteuse de rue qui s'accompagne au triangle". Navigant aux confins des genres, dans des ambiances éthérées et dénuées de toute sophistication, João Paulo construit patiemment une oeuvre hors des sentiers battus.Associé à son univers musical, João Paulo mène un travail poétique et intellectuel qui l’a amené à publier deux recueils de poésie et à être invité à une rencontre à l’université d’Oxford.Aujourd’hui il nous présente sa formation avec le saxophoniste Paulo Curado et le batteur Bruno Pedroso, dont le disque est paru fin 2003 chez le label Clean Feed. Trio d’improvisation totale, le groupe a été remarqué lors du festival de jazz de la fondation Gulbenkian en 2003. Ainsi Gérard Rouy dans Jazzmagazine a pu écrire à propos du trio : “ les compositions spontanées du trio des portugais João Paulo, Paulo Curado et Bruno Pedroso réussirent à démontrer que la tension, l'écoute mutuelle, le sens de l'équilibre et de la retenue demeurent des vertus capitales”. Ce sont de beaux compliments !
 
 


Ecoutez un extrait de l'album "As sete ilhas de Lisbõa"
avec Joao Paulo au piano, Paulo Curado au saxophone et Bruno Pedroso à la batterie.

(Ficher mp3 de 5600 ko )

Cet album a été produit par le label Clean Feed.